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N'oublie pas d'arroser l'olivier
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11 octobre 2011

Rêves et espoirs libyens…

« En Libye, le défi islamiste. » C’est le titre de l’article paru dans le Temps du 11.10.2011 et rédigé par la journaliste A. Mounier-Kuhn.

Je lis les mots qui défilent et tournent comme des derviches déboussolés. Les noms des islamistes. Les faits. Les chiffres. Les preuves. WikiLeaks. Guantanamo. Ben Laden. Al-Qaida. Afghanistan. Irak. Le Jihad. La prison effrayante d’Abou Slim. Les deux cent quatorze détenus islamistes relâchés, leur rôle actif durant la Révolution libyenne…

Libye. Mon pays, celui que j’ai quitté pour un long exil. Je ne suis pas une politicienne. Je suis architecte et j’écris. J’ai pleuré de joie et de soulagement à la libération de Tripoli le 22 août 2011 après sept mois de raids incessants. Je fais partie de tous ceux qui ont rêvé pendant quarante deux ans cet instant historique.

Aujourd’hui, je ne fais que lire des messages noirs et annonciateurs de malheurs. Mais pourquoi faites-vous les Cassandres de mauvais augure prêts d'un coup de plume à saboter notre Révolution. Qui est le peuple libyen ? Il a vécu dans les ténèbres, la honte et l’oppression sous le joug d’un tyran en cavale. Parias rejetés à toutes les frontières au passeport vert Shrek qui faisait peur. Méfiance. Hypocrisie. La Libye a toujours été un pays conservateur proche de ses traditions et coutumes. Il a toujours pratiqué l’Islam dignement et cela fait partie intégrante de sa vie quotidienne. L’épée de Damoclès sans cesse brandie par l’Occident me laisse perplexe et interrogatrice. Libye, état islamique. Libye sous contrôle des islamistes purs et durs. Libye désenchantée.

C’est aux antipodes d’une jeunesse libyenne qui ne demande qu’à s’ouvrir vers l’extérieur. Une jeunesse étouffée et qui a explosé un 17 février 2011. En chansons, en clips, en textes, en manifestations et surtout une jeunesse qui s’est retrouvée sur le front de la guerre sans l’avoir choisi. Avoir vingt ans à Tripoli, c’est avoir toute la vie devant soi. Chaque libyen, chaque maison sera touchée par ces frissons de liberté mais aussi de mort. Ceux qui sont partis au combat c’est des frères, des cousins, des oncles, des amis, des voisins. Loin de cette image sombre et négative souvent véhiculée par les médias.

Chers journalistes, laissez nous rêver encore un peu. Laissez nous le temps de nous relever. Laissez nous aller vers la lumière et l’espoir d’un avenir meilleur. Nos nuits étaient infestées de rats et de cafards malfaisants pendant quarante deux ans qui s’accrochent encore…

 

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