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N'oublie pas d'arroser l'olivier
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18 janvier 2012

L’heure fatidique

Ce soir, je bois!

Heureusement, je ne suis jamais ivre.

Dors... Cette nuit, je vais écrire mon livre.

Il est temps, depuis l’temps.

C’est mon roman, c’est mon histoire!

Il y a des choses qu’on n’écrit

Que lorsqu’il est très tard,

Que lorsqu’il fait bien nuit...

Serge Reggiani – La chanson de Paul –

Elle arrive quelques minutes avant la chute du soleil dans la mer. Instant terrifiant où les démons jouent à cache cache avec les anges. Solitude effroyable. Inévitable. Danse avec les loups. Le cœur qui bat. Attaque de fourmis. Elles grimpent insolentes. Indifférentes. Lentement. Familières. Elles viennent chatouiller nos chagrins. Picoter nos coquilles endormies. Résister. Respirer. Bailler. S’étirer. Tic tac. Les cigarettes assoupies clignent des cils. Une. Deux. Trois. Tordues de douleur dans le cendrier. Ironiques et cyniques. Méphistophélès s’est invité pour la soirée. Planqué sous le sofa, il tape du pied. Tempes fébriles. Front brûlant. Les lignes désaccordées s’accrochent, se décrochent et finissent par s’échapper. La fourche aiguise ses pointes. Elle balaie frénétiquement les poils hérissés de terreur. Tapis dans un coin les dents claquent sec. Il fait froid. La bougie vacille. Une fée s’amuse à tournoyer avant de se poser. Murmures. Caresses. Elle essaye de consoler les âmes endolories. Paroles apaisantes. Baisers tendres envers ce souffle de vie torturé. Tourmenté. Affamé. Assoiffé. Aime le. Comme si c’était le dernier. Embrasse le foudroyé comme avec un amant de passage. Arrête de le voler, de lui mentir, de le détruire. Pardonne lui de t’avoir si souvent trahi…

 

 

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